jeudi 3 décembre 2009
Aidons nos amies les bêtes !
Voici les premières gelées ! Le temps est venu d'aider nos petits hôtes des jardins à passer l'hiver. Prenons par exemple la vipère des tomates. C'est un petit reptile très attachant mais fragile dès que le thermomètre descend. Comme ce petit reptile n'hiberne pas il faut absolument lui donner un coup de main. La meilleure façon est de l'assommer. Tout simplement. Si les cervicales sont atteintes, l'hibernation sera correcte. Une fois KO, la vipère ressemble à une guimauve molle. Il vous suffit de l'enrouler dans deux feuilles de papier-journal et de placer près de sa tête une petite grenouille confite dans l'alcool de poire. Si elle survit ( la vipère, pas la grenouille ), elle vous en sera éternellement reconnaissante.
Notre deuxième hôte est, comme vous l'avez deviné, le raton laveur. J'appelle raton laveur tout ce qui a quatre pattes et bouge dans le jardin. Comme on le voit, la vipère des tomates n'appartient donc pas à l'espèce des ratons laveurs. Par contre, le hérisson, le chat sauvage, la belette et le petit lapin, le rat des potagers et l'escalope des marais sont tous des ratons laveurs. En hiver, le principal danger auquel s'exposent ces adorables petits rongeurs est la mammite des frimas ( appelée aussi chauds tétons du potager par la tradition orale ). Contrairement à toute logique naturaliste, cette affection atteint mâles et femelles. Si vous voulez avoir un raton laveur sain et appétissant au début du printemps, vous vous devez de protéger vos petits bichons. Une vieille machine à laver de la marque Bendix fera parfaitement l'affaire. Il vous suffit de débrancher l'appareil, de l'installer près du fumier mais sans la vidanger. Ceci est très important. Quelques doses de poudre à laver non toxique pour les RL et le tour est joué. N'oubliez pas de laisser le hublot ouvert. Vous verrez, le RL ne peut y résister. Dans ce milieu accueillant, le RL ne craint ni la mammite des frimas, ni le courglou siffleur, son traditionnel prédateur pendant la saison hivernale.
Et bien, pour finir, évoquons justement ce courglou siffleur. Il émet un cri aigu qui paralyse le raton et fait tourner la crème anglaise. Mais il est protégé par le Ministre de la Culture et vous devez l'aider, lui aussi, à passer l'hiver de la façon la plus paisible qui soit. C'est simple. Il suffit de lui couper le sifflet d'un coup de binette. Le courglou s'endort alors comme une masse. Au début du printemps n'oubliez pas de réintroduire le sifflet dans son gosier ; opération pénible pour le volatile mais dans ses petits yeux jaunes vous lirez le mot "merci". Que ne ferait-on pas pour ces charmantes bestioles de nos jardins !
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Je pensais avoir la main verte !!! Heffe, en lisant ton blog sur le jardingue, je m'aperçois que j'ai trouvé mon maître ! Mais en plus de la main verte, tu as aussi la main lourde ! Pauvre Courglou !
RépondreSupprimerOn attend la suite.
C'est vraiment du n'importe quoi !!! Mais ça me fait rire !! Après le concombre et le cornichon j'attends avec impatience le topinembour et le maquedeau !
RépondreSupprimerSalut Heffe !
RépondreSupprimerSur ton dernier dessin il y a un machin bizarre : C'est quoi ce truc noir au fond du jardin du voisin chauve ? C'est la nouvelle porte de jardin de Starck ? Rassure-moi... J'y mettrais ma main à couper mais je crois bien avoir reconnu la veuve noire, non ?