mardi 16 novembre 2010

Vu à Berlin



En se promenant le long de la Spree, dans l'ancien Berlin - Est, pas loin du Berliner Ensemble, à deux pas de la maison de Bertold Brecht, on découvre parfois ces émouvants petits carrés de cuivre sertis dans les trottoirs. Qui est à l'origine de ces minuscules monuments de la mémoire ? Les parents survivants de l'Holocauste ? Des amis survivants des terribles bombardements ? Le souvenir juif ? Le gouvernement allemand ? Apparemment, cela fait longtemps qu'ils sont là et les pavés disjoints qui les entourent datent du Berlin d'avant - guerre.
Regina, Paul, Martha, mes pas de touriste m'ont mené jusqu'à vous, par hasard. Je ne saurai jamais qui vous avez été, mais vos noms sont désormais en moi, jusqu'à ma fin.

2 commentaires:

  1. Très émouvant témoignage, Michel, et très jolie manière de nous rappeler les disparus...il n'y a pas que le nez en l'air dans la vie, fouler les pavés peut en dire loin de notre histoire...
    Merci!

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  2. En lisant ton com, Dom, il me revient à l'esprit ce passage de "La recherche" de Proust où le narrateur fait l'expérience des pavés disjoints qui le ramène brutalement 40 ans en arrière : Il prend ainsi conscience de l'histoire mais, dans ce cas, de son histoire intime et non, bien entendu, dans le sens que tu donnes à ce mot et que Proust occulte car il n'est pas Roger Martin du Gard...

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