En se promenant le long de la Spree, dans l'ancien Berlin - Est, pas loin du Berliner Ensemble, à deux pas de la maison de Bertold Brecht, on découvre parfois ces émouvants petits carrés de cuivre sertis dans les trottoirs. Qui est à l'origine de ces minuscules monuments de la mémoire ? Les parents survivants de l'Holocauste ? Des amis survivants des terribles bombardements ? Le souvenir juif ? Le gouvernement allemand ? Apparemment, cela fait longtemps qu'ils sont là et les pavés disjoints qui les entourent datent du Berlin d'avant - guerre.
Regina, Paul, Martha, mes pas de touriste m'ont mené jusqu'à vous, par hasard. Je ne saurai jamais qui vous avez été, mais vos noms sont désormais en moi, jusqu'à ma fin.
Très émouvant témoignage, Michel, et très jolie manière de nous rappeler les disparus...il n'y a pas que le nez en l'air dans la vie, fouler les pavés peut en dire loin de notre histoire...
RépondreSupprimerMerci!
En lisant ton com, Dom, il me revient à l'esprit ce passage de "La recherche" de Proust où le narrateur fait l'expérience des pavés disjoints qui le ramène brutalement 40 ans en arrière : Il prend ainsi conscience de l'histoire mais, dans ce cas, de son histoire intime et non, bien entendu, dans le sens que tu donnes à ce mot et que Proust occulte car il n'est pas Roger Martin du Gard...
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