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to the Bay
Petit
journal de bord d'un séjour à San Francisco, à la découverte
d'une ville mythique et aussi à la recherche des fantômes de la
Beat Generation, des idées et du son des années hippie, du Grateful
Dead, du Jefferson Airplane et de Janis Joplin bien sûr.
3
Septembre 2018. L'atterrissage, après un vol de 11h et les
turbulences au-dessus de la baie d'Hudson, est toujours un moment
particulier, mélange de crainte et de soulagement. Ce soir le vent
est nul, le ciel parfaitement bleu et la baie, à 2000 pieds en
dessous de nous, scintille. Il est 19h heure locale et il va bientôt
être l'heure de prendre son p'tit dèj', heure française…
Attente
interminable à la police des frontières et à la douane.
Fonctionnaire sourcilleux et intraitable. Le Smith et Wesson est sur
la table.
Le
taxi est jaune, bien sûr, les amortisseurs sont morts et le
chauffeur bien allumé. On s'enfonce tout de suite dans le
brouillard, le célèbre brouillard de San Francisco, au milieu d'un
enchevêtrement d'autoroutes et de rocades. La nuit s'est installée.
Les rues sont droites et il n'y a pas de virages. On a l'impression
de tourner en rond dans un lacis de rues à angle droit !
«
The GPS doesn't work this evening. Too much fog ! »
Tu
parles… Vieille astuce de tous les taxis du monde qui prennent les
voyageurs à l'aéroport. Le compteur tourne comme un fou. C'est un
des derniers taxis de San Francisco - j'exagère à peine – Uber et
Lyft ont raflé la mise.
La
porte de notre hôtel, enfin, et une lumière chaude à l'intérieur.
Dehors,
à deux mètres, un SDF( on dit ici « a homeless man » )
dort paisiblement dans son sac de couchage. Il est jeune, bien
habillé et il y a une bouteille de Cola à côté de lui. Nous
sommes en plein centre ville. Contraste. Welcome to Frisco.
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