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to the Bay
Petit
journal de bord d'un séjour à San Francisco, à la découverte
d'une ville mythique et aussi à la recherche des fantômes de la
Beat Generation, des idées et du son des années hippie, du Grateful
Dead, du Jefferson Airplane et de Janis Joplin bien sûr.
Thursday,
September 13th
Le
BART est un genre de RER qui dessert toute la baie de San Francisco.
Aujourd'hui, pour aller à Berkeley, on plonge avec le BART sous
l'eau pendant une vingtaine de minutes. Les wagons sont vieillots et
on est sérieusement remués. Les habitués continuent de lire leur
journal sous la lumière blafarde et avec cinquante mètres d'eau du
Pacifique au-dessus des têtes, quand même… Autant dire qu'on est
contents de retrouver la lumière du jour du côté de West-Oakland
et enfin Berkeley !
Dès
la porte de la station franchie, on est dans le bain. Un petit robot
sur roues nous accueille puis il prend de la vitesse comme pour nous
dire « Suivez-moi ! ». Il file son petit train de
sénateur ( la vitesse d'un marcheur ) sur les trottoirs. Apparemment
les piétons sont habitués et ils s'écartent. Nous rencontrons
d'autres robots du même type qui partent dans d'autres directions.
Notre petit robot respecte le code de la route et traverse au
bonhomme vert, comme les enfants ! C'est un « Kiwi »,
entièrement autonome, qui va chercher les plats dans les restaurants
et les livre aux clients, chez eux. Les livreurs de pizza à
bicyclette ont du souci à se faire…
Berkeley,
la plus grande université publique des USA : 750 ha, 36000
étudiants et une vingtaine de prix Nobel parmi les profs. Une
véritale fourmillière à la reprise des cours de 14h. Tout est ici
ouvert. On entre dans un bâtiment. On pousse une porte. Un labo de
chimie apparemment avec ses paillasses. « Bonjour. Comment
allez vous ? Besoin de quelque chose ? Vous voulez voir ce
qu'on fait ? » Inimaginable en France. Bibliothèques
ouvertes, même la nuit.
Des
affiches annoncent un meeting du nouveau parti communiste américain.
D'autres proposent des stages de combat de rue éco-responsables
(sic)… Sur un poster, Hillary sur son âne démocrate est
poursuivie par un éléphant Trumpien hilare. Sur une affichette, une
musulmane revendique le droit de porter un voile...transparent !
Comme
si l'esprit contestataire des sixties était encore vivant dans ce
lieu qui l'avait vu naître.
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